quarta-feira, 18 de março de 2015

Les voix de la poésie

Ça va, Paulo?

Le vendredi dernier, tu le sais déjà, j'ai donné un petit cours sur la poésie pernamboucaine au Sesc Santa Rita. J'ai choisi de parler de la mémoire et de la métalangage sur les oeuvres d'Everardo Norões et de Micheliny Verunschk. J'ai travaillé tout la semaine en lisant et en choisant des poèmes avec quelques élements intéressants surtout pour le public, parce que je savais que ces auteurs-là ne sont pas encore très connus. 

Avant des intérpretations des poèmes, j'ai cause avec eux en demandant qu'est-ce qu'ils pensaient que c'était la poèsie, et qu'est-ce que fait d'un poème "pernamboucain": l'espace? le langage? Quoi d'autre? Moi, je pense que cette classification est purement didactique – et ici entre nous, un peu mégalomaniaque aussi... 

Le public était diversifié: plutôt des jeunes et quelques petites vielles. C'était drôle de constater que l'idée romantique autour de la littérature continue: les petites vielles défendent encore l'inspiration et l'image du rêveur. Pour être polie, j'étais d'accord en disant: "Oui, biensûr, mais pas seulement". Alors, j'ai dit que l'inspiration a besoin de travail aussi, et j'ai repris une citation de Thomas Edison: "Le génie est fait de un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration. L'image du rêveur, uffff… le poète aujourd'hui continue a rêver, mais il faut avoir bien les deux pieds au sol aussi.

Je laisse-ci un poème d'Everardo Norões traduit en français par Renaud Barbaras. [C'est dans le livre Poussières dans le faisceau].

La Musique

Sans demander la permission,
elle s'insinue dans les pièces,
envahit les miroirs,
répand ses jarres de lumière.
Je la vois
dans les parterres de fleur de la maison
dans la netteté des broderies de ma mère,
dans l'éclat de ton iris
quand les dieux descendent
pour boire la déraison
des eaux.
Ensuite,
elle se transforme en seins,
goyaves,
épis.
Et nue, s'endort,
pendant que la lune joue
entre mes doigts
et que des lézards
se promènent sur les pierres de la cour.

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